
Lancé il y a 18 mois, le programme d’électrification de l’Afrique promu par le chanteur sénégalo-américain Akon étonne par ses méthodes et par ses résultats.
Il y a deux ans, j’ai rendu visite à ma grand-mère à Kaolack, au Sénégal. Pas d’électricité, on fonctionnait au kéro- sène. Je me suis dit, ce n’est pas possible que la situation n’ait pas évolué en 20 ans, il faut faire quelque chose ! » Dans un salon de l’hôtel Azalaï, Akon évoque la genèse du projet. Pas le temps de souffler. Quelques instants avant, il s’entretenait avec un membre du gouvernement. La veille au matin, il participait à une réunion de tra- vail avec les ministres des Finances et de l’Énergie pour finaliser les derniers détails techniques et financiers du volet béninois de l’opération Akon Lighting Africa. Le soir, en présence du Premier ministre, il inaugurait un lampadaire dans un vil- lage, près de Pahou, à une quarantaine de kilomètres de Cotonou. Près de 1 500 ont déjà été installés. Quelque 2 000 kits indi- viduels de 7 W, destinés aux particuliers, et 200 kits de 1000 W pour les collectivi- tés, ont été livrés, et doivent être installés dans les tout prochains jours, pour respec- ter les délais.
Tout est allé très vite depuis sa visite à Kaolack, fin 2013, celle qui a décidé Akon à agir pour l’Afrique. Les problèmes – immenses – sont connus et identifiés depuis longtemps. Au sud du Sahara, près de 600 millions d’habitants n’ont toujours pas accès à l’électricité. Dans les grandes villes, des quartiers entiers sont plongés dans l’obscurité dès la tombée de la nuit, ce qui contrarie fortement le développement de toute vie sociale, et de toute activité écono- mique, même artisanale…Lire la suite